On ne devient pas pervers, on le demeure. [PV : Asagami Ren]

Attentif aux moindres bruits, s’aplatissant au fond des fossés, se collant aux murs ou se noyant dans l'obscurité des haies, il se glissait sans cesse, s’avançant comme une ombre craignant seulement l'apparition insolite d'une main rugueuse posté sur son épaule, une main provenant qu'un quelconques professeurs ou plus généralement de ce vieux surveillant à l'humeur acariâtre aux gros sourcils. Un frisson de terreur envahit le jeune voyeur à cette simple pensée se baladant frivolement dans son esprit perverti. Enfermé dans une immense salle, parmi les multiples feuilles et bouquins, tous rangé dans de hautes étagères de bois vieilli par le temps se trouvait le jeune Kota. Certes il est plutôt étrange de retrouver un pareil idiot se baigner dans la masse de culture qui règne en ce lieu, mais contrairement à toute attente, enfouir son doux visage dans ces nombreux ouvrages, toutes ses odeurs de vieux papier usé et renfermé, il adorait. Voilà une situation qui lui rappelait vaguement lorsqu'il allait souvent chez son grand père durant sa petite enfance, ces monticules de photos égrillarde qu'il gardait précieusement dans une salle réservée à ce passe-temps disons... particulier (drôle de personnage tout de même son grand-père) seul son petit fils Kota avait l’autorisation d'y pénétrer dans cette salle aux merveilles... Bon il ne faut tout de même pas s'étonner il aime les livres il est vrai, mais il ne les lira certainement pas de la grande littérature ou de l'histoire, il se contentera très bien de documents le renseignant sur sa matière préférée ou simplement de quoi rafraîchir ses idées grivoises. Pour tout dire en ce moment il s’ennuie énormément, ses longues journées se résume à un train-train quotidien plutôt lassant, ses idées qui d'ordinaire inspirait les plus démunis d'inspiration, celle qui faisait de lui une légende dans le domaine du voyeurisme, mais maintenant elles devenaient peu innovante voir ridicule (pour lui seul bien sûr). Il ne rendait même plus vraiment visite à l'infirmière qui avait pour habitude de soigner ses... disons pertes importantes de sang, bien que son simple sourire pourrait ramener un mort à la vie.

Il était en ce moment assit, adossé à un pilier de la bibliothèque, il prit sans faire attention au titre un vieux bouquin, l'ouvrit et y plongea son adorable visage, les yeux fermés ne faisant que renifler la douce odeur qu'il dégageait (à le regarder il paraissait bien plus idiot qu'il ne l'était déjà). Lorsqu'il ouvrit ses deux grands yeux bleus, l'image était évidemment flouté vu la distance à laquelle il était, cependant c'était des images qui n'avaient strictement rien à voir avec de l'écrit philosophique. Trois pour être plus exact, trois jolies demoiselles en bikini, sous l'effet de la surprise il se releva brusquement, faisant tomber l'ouvrage qui était sur ses genoux, les photos bien en main en revanche, il se mit à hurler ou plutôt s'adresser à son défunt grand père.

« Merciii ! Je savais que même de là-haut tu m'aiderais à satisfaire mes désirs !!!! »

Son visage rayonnait il ne venait même pas de se rendre compte qu'il venait de brailler dans une bibliothèque, la sécurité accourut et son expression faciale se figea, ses hommes habillés de bleu l'attrapèrent par les bras, le soulevèrent (c'était chose facile, on ne pouvait pas dire qu'il avait une corpulence très impressionnante) pour finalement le « jeter » hors de la salle réputé pour être silencieuse.

D'un pas lent, sans grande énergie il se dirigea vers le toit, un endroit qu'il appréciait particulièrement, une vue très agréable, une légère brise faisait voleter ses cheveux qui partaient en tout sens sans but réel, le jeune garçon appuya tout son petit corps sur la murette du lieu surélevé, son regard las se dirigea quelques mètres plus bas vers le terrain de sport de l'autre côté il y avait la piscine (vide pour le moment à son plus grand regret), ce terrain regorgeait de jolies créatures vêtu de tenu plutôt osé, toutes moulaient les formes généreuses des demoiselles.

Il accrocha de nouveau son appareil favoris à son cou cependant, l'ennuie dont il était victime reprenait le dessus quand soudain un bruit venant de derrière lui le sortit de sa plénitude...

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